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Alexandre Dubois de l'IRSN

Tempête solaire et nucléaire : Un cocktail explosif ?

Le nucléaire est un apport essentiel en matière d’électricité. En 2019, 80 % de la production française d’électricité d’origine nucléaire est assurée par 4 régions (1) : l’Auvergne-Rhône-Alpes (22,4 %), le Grand Est (21,8 %) et le Centre-Val de Loire (19,2 %) et la Normandie (17,6 %). La question cruciale qui se pose en cas d’une tempête solaire du siècle : les centrales nucléaires peuvent-elles y faire face ? Alexandre Dubois, ingénieur des systèmes électriques à l’IRSN (Institut de Radioprotection et de sécurité nucléaire) nous explique les procédures déjà mises en place face à un cas extrême.

Phil Marso : Quand on parle de sécurité nucléaire, on pense attaque terroriste, catastrophe naturelle, erreur humaine. Est-ce que le scénario d’une tempête solaire extraordinaire a été envisagé, même si ce phénomène se produit tous les 500 ans ?

Alexandre Dubois : Le principal risque induit par une tempête solaire sur une centrale nucléaire est une perte du réseau électrique externe ou des transformateurs qui alimentent en électricité les installations, ce risque étant faible en France.

Le scénario de perte totale des sources électriques externes (manque de tension externe — MDTE) est étudié dans la démonstration de sûreté. Dans cette situation, le réacteur serait automatiquement arrêté et les groupes électrogènes de secours alimenteraient les équipements nécessaires au repli du réacteur et à son maintien dans un état sûr (avec l’ensemble des fonctions de sûreté assurées). Les groupes électrogènes de secours ainsi que les tableaux électriques, câbles, onduleurs, redresseurs, batteries… ne seraient pas impactés par les perturbations générées.

La déformation du champ magnétique qui résulte d’une tempête solaire crée un champ électrique relativement faible de quelques V/km, mais sur de grandes distances. Seuls les conducteurs d’une grande longueur seront impactés tels que les pipelines et les lignes électriques du réseau de transport d’électricité. À titre de comparaison, les matériels électriques les plus sensibles d’une centrale nucléaire, par exemple les armoires de contrôle-commande, sont soumis à des essais de quelques dizaines de V/m soit des dizaines de milliers de V/km. Ces essais permettent de s’assurer que la disponibilité desdits équipements est assurée dans ces conditions.


PM : Imaginons que l’une d’entre elle neutralise les satellites et les transformateurs électriques (incendie) extérieurs autour d’une centrale nucléaire. Quelle serait la première mesure à prendre ?

AD : Une perte des transformateurs électriques extérieurs à la centrale correspondrait au scénario de MDTE qui est déjà pris en compte dans le cadre d’une défaillance du réseau RTE. »

Phil Marso - Janvier 2022 © Megacom ik / Adikphonia 2022

Découvrir la suite de l'interview dans le magazine Adikphonia N°5 :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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